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Photo du rédacteurMaud Rusk

Exit l'anxiété de performance - Vive l'authenticité

Dernière mise à jour : 24 janv.


Magie magie que ce séjour à la Sépaq, au Parc national des Monts-Valin. Du 1er au 5 janvier 2024, j'ai passé le début de l'année avec une bande d'amis à faire de la raquette, manger de la tarti-raclette (tartiflette avec du fromage à raclette) et à lire au chalet. Le paradis quoi !


Comme premier défi en 2024, je voulais profiter de la proximité avec la Vallée-des-Fantômes (non pas pour trouver le fantôme de maman), mais pour participer à l'activité de raquette hors-piste que les guides du parc suggèrent depuis longtemps. J'en étais à ma 5e expérience aux Monts-Valin, mais par peur, je n'avais jamais osé faire l'activité alors que les amis partaient à l'aventure à chaque visite au parc.


C'est l'intention qui compte


Le 3 janvier au matin, je chaussais mes raquettes avec entrain. Je sentais que c'était la bonne journée pour gravir les 6,5 petits km de côte. Ceux-ci allaient me mener aux momies et aux fantômes de la vallée. Aller au sommet à partir du chalet est une courte randonnée, mais pour moi, dont le souffle n'est pas au top, cela demande un effort modéré (à soutenu). J'ai peu parcouru de montagne depuis les 2 dernières années et le body et le souffle s'en ressentent.


Il y en a des plus aventureux

Je me sentais comme ça. Puissante et intrépide. Une vraie reine des neiges. Let's go girl ! Essaie le hors-piste. Nouvelle année. Nouvelles ambitions.



Fantômes et momies

Les accumulations de neige durcie sur les branches et le sommet des arbres donnent une forme qui ressemble à des momies. Les fantômes sont plus avec de la neige duveteuse comme sur la deuxième photo. Quand les arbres sont petits, on dirait des crosses de fougères enneigées.



Paysage hivernal - Capturé dans le refuge Antoine-Dubuc
Création : @Ludovik Fouquet. Tiré de son carnet d'aquarelles.
 

L'Aparté Définition : Conversation (ici rédaction) discrète tenue à l'écart

J'adore les apartés. Elles sont dans ma nature de Woody Allen féminin dirait mon ami Harold Rhéaume. Que voulez-vous, j'ai le cerveau qui bouillonne !


La pratique du carnet, vous connaissez ? J'en raffole.


Deux des amis présents aux Monts-Valin pratiquent la tenue du carnet. Ils ont généreusement accepté de me partager une des images créées durant notre séjour. Je les trouve tout simplement magnifiques. Ludo et Manette, merci d'enrichir mes premiers pas d'écriture sur ce blogue.


Le plaisir esthétique que l’on prend à regarder, à toucher, à choisir, à se procurer un carnet semble mener, presque naturellement, au désir scriptural. Cette réalité est à prendre en compte dans son sens le plus large, participant de la volupté éprouvée par les auteurs quand il s’agit d’instruments graphiques – qu’il s’agisse du poids parfait du stylo au degré de sensualité dans le contact avec le papier : « le manuscrit c’est le corps lui-même de l’écrivain au travail, plus encore que l’outil, et le rapport qu’il entretient avec lui est auto-érotique ». Et c’est cette satisfaction plastique qui suscite le désir d’écrire. https://books.openedition.org/puc/13402?lang=fr


 

Et puis le monstre arriva


Inspiré de la navette qui transporte les randonneurs en haut de la Vallée-des-Fantômes
Création: @Emanuelle Taberlet. Tiré de son carnet d'aquarelles.

Alors que nous arrivions au pied des sentiers, je vis la nouvelle navette de la Sépaq (gigantesque chenille) et ses 25 raquetteurs descendre du monstre motorisé. En la voyant monter dans le sentier la première journée, moi et MJ affirmions qu'il y avait sûrement là-dedans un bar de danseuses, un cinéma maison et peut-être même un petit bar à rafraîchissements. Je n'entendais toutefois plus à rire ce matin-là. QUOI ????? Ces visiteurs d'un jour allaient prendre d'assaut la montagne en même temps que moi. Je pensais avoir prévu le coup pour partir avant leur arrivée, mais nanana, j'avais mal planifié.


J'ai tourné les talons et j'ai pleuré. Je me suis excusé quelques fois à mes amis et je suis allée faire de la raquette ailleurs. À la vue de mon visage brisé qui n'affichait plus la hardiesse du matin, ils m'ont excusé. Vous êtes sûrement plusieurs à ne pas comprendre ce sentiment d'incapacité, mais c'est mon combat (à finir en 2024). Quel est le vôtre ?


Je vis avec l'ANXIÉTÉ DE PERFORMANCE. Si vous saviez comment j'ai angoissé les dernières années lorsque des gens passaient à côté de moi en montagne. Je pensais que cela s'était atténué, mais que nenni. Pas encore, cependant je travaille à ma guérison de différentes manières.


Je me sens comme cette fille dans un film d'horreur. J'exagère, mais ça donne le ton.




Seule dans le sentier, j'ai transformé ma peine en contemplation.


Revus en coaching dernièrement :


  • Miser sur le positif fait monter l'énergie. Je décide de profiter du paradis de la neige pour apprécier le bruit de chacun de mes pas. Mon humeur de truck se change rapidement en bonheur. Je m'imagine coureuse des bois dans des temps anciens. Non, pas coureuse des bois. Une recherche sur cette expression m'apprend que cette appellation désignait les colons de la Nouvelle-France faisant la traite des fourrures sans permission sur le territoire des Premières Nations. J'entends le vent et je goûte les flocons, les gros flocons. (Notre amie de Corse appelle ça des pizzas). Ça me fait sourire. Ce calme me rend présente à la nature qui m'entoure. Du coup, je n'ai plus besoin d'être bonne. Je n'ai qu'à être. Je regarde les pistes des animaux dans la neige et je réfléchis à la renarde que je suis.

  • Adopter de la gratitude envers notre milieu naturel


Plus je la fréquente, plus je l'aime cette forêt du Saguenay vieille de quelques milliers d'années. Je médite à son importance et je me sens impuissante dans sa préservation active, toutefois j'aime apprendre et rester au fait de ce qui lui arrive.


Mes sources de lecture préférées sur la forêt



Je pensais avoir raté mon objectif, mais non, ce moment de blanc et de vert m'a redonné le goût de poursuivre le séjour en pleine conscience auprès de mes amis.


Le lendemain, en soirée, j'ai osé un bain de neige. Je n'avais jamais essayé. Wow ! Gloire au froid et au raffermissement gratuit des chaires. Plus qu'une tentative de courage, ce fut une rafraîchissante leçon pour abandonner la peur et la pudeur. Merci les amis pour vos encouragements.


Je ne pensais jamais me montrer comme ça à moitié couverte dans la neige (avec un gros bedon flatte) aux yeux de mes amis et d'inconnus, mais voilà. Ce sourire en dit long sur les bienfaits du courage et de l'authenticité recherchée.


Bonheur à la sortie du bain de neige

Tu as des carnets que tu aimerais présenter ? Tu aimes te baigner dans la neige ? N'hésite pas si tu veux me partager tes essais.












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